L'Île-d'Yeu : la corne de brume de la Pointe du But réhabilitée
Dans le cadre d'un projet d'aménagement et de requalification paysagère du site de la Pointe du But, le Département et la Ville de L'Île-d'Yeu ont travaillé en étroite collaboration pour valoriser cette partie de l'île, et notamment réhabiliter la corne de brume.
« À travers cette réhabilitation de la corne de brume, le Département souhaite valoriser l'Espace naturel sensible de la Pointe du But auprès du grand public et ainsi le sensibiliser à l'histoire de ce site, mais aussi à la préservation de l'environnement » — Anne Aubin-Sicard, présidente de la commission Espace naturel sensible au Département.
Une corne de brume toute neuve
Une nouvelle vie pour la corne de brume de la Pointe du But ! Financée à hauteur de 338 260 € par le Département, la réhabilitation de ce bâtiment historique de l'île a consisté à refectionner le plancher, les ouvertures, le revêtement de la toiture et les façades. Des cornets de brume, reproduits à l'identique, ont été remplacés et un panneau solaire a été installé pour alimenter l'ouverture et la fermeture de la porte.
Depuis la fin des travaux cet été, le Département a mis à disposition le bâtiment à la commune de L'Île-d'Yeu. Une exposition intitulée Faire parler les côtes, dédiée à la signalétique maritime et aux échouages en mer, y a été installée.
« Merci au Département qui a financé ce projet, aux entreprises qui ont surmonté les conditions météorologiques difficiles et qui ont mené à bien le chantier, et aux architectes qui ont rendu au bâtiment son allure d'antan » — Carole Charuau, maire de L'Île-d'Yeu et conseillère départemental du canton de L'Île-d'Yeu.
Un site à l'histoire unique
La Pointe du But a été le théâtre de nombreux naufrages, malgré l'installation en 1830 du Grand Phare. La plupart des sinistres était dû aux tempêtes ou au manque de visibilité causé par le brouillard. Ainsi, le besoin de signaler l'écueil des Chiens-Perrins par un signal sonore devenait indispensable.
La corne de brume est alors construite en 1895. Elle émettait un son de trois secondes toutes les minutes afin de guider les navires durant les tempêtes. Sa sonnerie grave, émise par des cornes activées par un mécanisme à air comprimé, a retenti sur la côte islaise chaque jour de brouillard pendant tout le XXe siècle. Désaffectée en l'an 2000, elle faisait partie d'un dispositif complexe d'aide à la navigation.
La nouvelle exposition est accessible au public depuis quelques semaines. Elle permet, grâce aux travaux menés par le Département, de rendre hommage à l'histoire maritime de l'île et de valoriser l'Espace naturel sensible (ENS) de la Pointe du But.
Un ENS protégé par le Département
Depuis 1978, le Département a fait l'acquisition de 260 hectares d'Espaces naturels sensibles (pelouses, landes, fourré, falaises, boisements) sur l'île d'Yeu. Objectif ? Préserver le patrimoine naturel de la côte sauvage islaise. Cette zone représente ainsi près de 10% des ENS départementaux en Vendée, symbole de son importance et de son caractère.
Le Département s'engage pour la biodiversité
Avec près de 7 468 espèces recensées sur le territoire, dont 658 espèces protégées, le Conseil départemental de la Vendée est conscient de sa richesse naturelle. Afin de protéger cette riche biodiversité, il s'est engagé dans son plan Biodiversité Climat à mener plus de 60 actions en faveur de l'environnement.
Dans le cadre de sa politique de préservation de la biodiversité, le Département de la Vendée a également acquis 2900 hectares d'Espaces Naturels Sensibles (ENS) répartis sur l'ensemble de son territoire. Côtes rocheuses, marais, plaines... Ces sites sont les témoins de la variété et de la richesse paysagère de la Vendée. Ils accueillent une faune et une flore diversifiées.