Taxe sur le pont de Noirmoutier : le Département de la Vendée dit « non »
« L’heure n’est plus aux taxes […] Il n’y aura donc pas de taxe sur le pont de Noirmoutier ! » a annoncé Alain Leboeuf, président du Département, vendredi 20 octobre en session de l’Assemblée départementale.
Une décision attendue, qui intervient alors que trois des quatre communes de l’île avaient voté pour l’instauration d’une taxe.
« Si c’est pour freiner la sur-fréquentation touristique, comment allons-nous faire pour les autres territoires ? C’est une situation rencontrée aussi aux Sables-d’Olonne, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, à Saint-Jean-de-Monts… Nous n’allons pas privatiser des secteurs de notre beau littoral, a expliqué le président. Il faut préserver les milieux mais pas comme cela. » — Alain Leboeuf , Président du Conseil départemental de la Vendée
#CD85 💢 "L'heure n'est plus aux taxes." Le Département de la #Vendée, par la voix de son président @a_leboeuf, informe qu'il n'y aura pas de taxe sur le pont de #Noirmoutier. Un courrier sera adressé au président de la communauté de communes de l'île en ce sens. pic.twitter.com/p8tQymum8a
— Département Vendée (@DepVendee) October 20, 2023
Ne pas taxer pour préserver l'environnement
Une décision saluée unanimement par les élus départementaux dont les choix budgétaires et politiques œuvrent déjà à la préservation des milieux.
50M€ sont par exemple consacrés chaque année au plan Biodiversité-climat. « La préservation de l’environnement ne passe pas par plus de taxes, tout comme l’entretien de notre réseau routier », a affirmé le président.
Le Conseil départemental de la Vendée consacre 17M€ chaque année pour l’entretien du pont de Noirmoutier.
Préserver le Gois et ses activités traditionnelles
Autre argument majeur portés par les élus : rendre le pont payant risquerait de déporter les flux vers le passage du Gois. « Est-ce que nous voulons augmenter les flux de véhicules sur le Gois alors même que nous sommes dans une démarche de valorisation de ce site exceptionnel du patrimoine vendéen ? » a interrogé Alain Leboeuf rappelant qu’en 1993, lorsque le pont était payant, 6500 véhicules l’empruntaient par marée contre 3 200 aujourd’hui. Une sur-fréquentation qui pourrait être une véritable menace pour les activités traditionnelles telles que la pêche à pied ou encore la conchyliculture.
Libre circulation
Enfin, le président l’a rappelé, « instaurer une taxe ne serait pas en adéquation avec le modèle vendéen. Nos familles doivent continuer à rejoindre librement notre trésor commun qu’est l’Océan Atlantique. C’est la liberté d’aller et venir partout en Vendée ! »