Arnaud Boissières et Laurent Favreau sur l'Imoca de La Mie Câline
Environnement biodiversité La passion du sport
Publiée le 19 Juin 2024
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Les Sables-d'Olonne

Vendée Globe 2024 | Un projet ambitieux pour l'Imoca d'Arnaud Boissières

Le skipper prendra le départ de l'édition 2024 avec, à son bord, une expérimentation unique faite d'un mix d'énergies renouvelables. Détails.

Arnaud Boissières et Laurent Favreau sur l'Imoca de La Mie Câline

Alors que les organisateurs du Vendée Globe souhaitent mettre en place une course au large nécessitant le moins d'énergie fossile possible, en vue de l'édition 2028 tout particulièrement, le Sydev (Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée) a pris les devants en signant un partenariat audacieux avec le Team Arnaud Boissières.


L'Imoca du skipper installé aux Sables-d'Olonne fera en effet le tour du monde en novembre prochain en embarquant un mélange d'énergies vertes.

 

Une transition énergétique nécessaire

La transition énergétique s'invite sur le ponton du Vendée Globe. Une démarche nécessaire, qui met toutes les chances de son côté. En effet, le Sydev s'est allié avec le seul skipper ayant réussi à boucler la plus célèbre des courses au large quatre fois consécutivement. Le garant du service public de la distribution des énergies vendéennes envoie un signal fort, alors que le réchauffement climatique continue de sévir aux quatre coins du globe et que les littoraux se retrouvent en grand danger.

Pour réussir ce pari, le Sydev, auquel adhèrent toutes les communes et intercommunalités vendéennes, s'est donc associé avec un personnage de l'Everest des mers. Arnaud Boissières sera le porte-étendard de ce défi pour mettre en lumière la mobilité maritime durable.


Un partenariat qui prendra d'ailleurs la forme d'une expérimentation inédite lors de la prochaine édition du Vendée Globe. L'Imoca du skipper sablais sera en effet équipé d'un mix d'énergies renouvelables comprenant de l'hydrogène vert. Un vecteur important de la transition énergétique en Vendée.


Une action de protection de la biodiversité...

« Il faut protéger l'océan et sa biodiversité. Il s'agit d'un patrimoine naturel à préserver et on a un devoir de protection. C'est un premier pas avec ce mix d'énergies renouvelables. On est très fier d'accompagner Arnaud avec qui on partage les mêmes valeurs de préservation, de courage mais aussi de performance. Grâce à cette expérimentation grandeur nature, on va en tirer des enseignements pour aller vers une mobilité maritime décarbonée » — Laurent Favreau, président du Sydev.

...fruit d'un partenariat résolument vendéen

Lors du prochain Vendée Globe qui débutera le 10 novembre prochain, Arnaud Boissières va donc embarquer avec le Sydev pour compléter son alimentation électrique et former ainsi un binôme responsable inspiré par la Vendée. En effet, l'hydrogène vert va jouer un rôle prépondérant dans ce nouveau défi pensé localement avec un circuit court. D'autant plus que cette nouvelle source d'énergie est directement produite sur le territoire vendéen grâce notamment au premier site de production d’hydrogène vert de France (et d'Europe), qui a ouvert ses portes en Vendée, à Bouin.


Outre l'hydrogène vert, l'Imoca aux couleurs de La Mie Câline piloté par Boissières sera également équipé de panneaux solaires. Et ce n'est pas tout puisque le bateau du skipper français aura à son bord deux hydrogénérateurs ainsi que deux éoliennes ! Toutes ces énergies renouvelables vont donc se compléter pour fabriquer de l'électricité verte de manière décarbonée et ainsi permettre d'obtenir une empreinte carbone nulle pour ce nouveau tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

Vers un Vendée Globe 100% vert ?


Une très bonne nouvelle pour la faune et la flore maritime, qui devrait donc être de moins en moins impactées par le passage des différents navigateurs en lice lors du Vendée Globe.

« C'est le début d'une grande aventure pour avoir un Vendée Globe plus propre. C'est une fierté d'être à l'initiative et de donner cette impulsion avec le Département de la Vendée qui est novateur dans ce domaine. On va faire un petit pas pour la planète tout en gardant cet esprit de performance pour que les autres puissent prendre exemple sur notre projet. C'est un engagement sur le long terme pour faire progresser les choses. On est ambassadeur d'un avenir différent pour être un bon exemple pour les générations futures et même pour nos concurrents. C'est plus qu'un symbole. Avec le Sydev, c'est un signal fort qu'on envoie. On est dans la continuité de cet esprit vendéen qui me correspond », confirme d'ailleurs Arnaud Boissières.


Objectif Vendée Globe 2028

Ce partenariat entre le Sydev et le Team Arnaud Boissières s'inscrit donc dans une certaine continuité voulue par les organisateurs du Vendée Globe. Ainsi, le règlement de l’édition 2028 comprendra un plafond pour limiter au maximum les émissions de CO2 dans la construction des nouveaux Imocas. Un « Cap Carbone » qui devrait également permettre d'encadrer l’utilisation des moteurs thermiques lors de ce tour du monde si emblématique, à l'image de ce qui avait été réalisé par Conrad Colman avec le monocoque Imoca « Foresight Natural Energy », premier bateau à avoir fait l'Everest des mers avec un mix d'énergies renouvelables.

Pour rappel, le skipper Néo-zélandais avait notamment terminé en 16e position de l'édition 2016/2017 du Vendée Globe avec ce dispositif vert et novateur. Arnaud Boissières aura donc logiquement comme objectif de finir un peu mieux classé avec ce nouveau bateau aux couleurs de La Mie Câline et du Sydev. Une superbe occasion de faire briller ce nouveau partenariat, et la Vendée en général, tout en mettant l'accent sur l'importance de la transition énergétique ainsi que sur une mobilité maritime durable et responsable. 

 

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