Vendée Globe 2024 : record, abandon... les faits marquants de la course à J+8 !
Si certains skippers ont connu quelques grosses accélérations lors des premiers jours de course, la plupart des navigateurs engagés sur ce Vendée Globe ont été « englués dans la pétole » (terme qui désigne un passage durant lequel il n’y a pas un souffle de vent).
Malgré quelques décisions judicieuses pour créer les premiers écarts, la flotte reste assez groupée à l'approche du Cap Vert, avec un groupe à l'Ouest et un autre à l'Est de cet archipel d’îles volcaniques situé au large des côtes africaines.
Un choix payant...
Les premiers jours en mer de cette 10e édition du Vendée Globe ont été marqués par une série d’événements qui témoignent des tensions et des aléas propres à cette course mythique.
Après un départ tranquille des Sables-d’Olonne, la compétition a rapidement pris une tournure plus stratégique avec plusieurs tentatives pour créer des écarts entre les skippers.
Nicolas Lunven a d'ailleurs été le premier skipper à se mettre en évidence avec un choix stratégique qui l'a propulsé en tête pendant quelques heures !
...et un record à la clé !
Dans un premier temps, Nicolas Lunven a privilégié la sécurité en choisissant de s'éloigner du peloton et des conditions difficiles du Cap Finisterre. En partant totalement à l’Ouest puis en repiquant vers le Sud, le skipper morbihannais a marqué les esprits en faisant un choix de navigation audacieux qui lui a permis d'établir un nouveau record de distance parcourue en 24 heures pour un Imoca.
Nicolas Lunven a en effet parcouru 546,6 milles nautiques (soit 1 012,3 km), dépassant ainsi la marque établie par Thomas Ruyant lors de la course Retour à la Base en décembre 2023.
Le premier abandon du Vendée Globe 2024
Alors que plusieurs skippers réussissaient à tirer leur épingle du jeu, d'autres enchaînaient les mésaventures comme pour rappeler l'exigence du Vendée Globe dès les premiers jours de course.
L'exemple le plus frappant concerne Maxime Sorel. Le skipper de V and B - Monbana - Mayenne a dû abandonner après avoir connu plusieurs problèmes à la fois, notamment une entorse très douloureuse après un choc violent à la cheville, pendant qu'il tentait de réparer des problèmes de hook et de rail de grand-voile.
Le moment insolite
En parallèle, Clarisse Crémer et Tanguy Le Turquais ont marqué un petit moment de tendresse en mer en célébrant l’anniversaire de leur fille de 2 ans, en dépit des conditions éprouvantes de la course. Cependant, cette période n’a pas été sans difficultés pour la navigatrice, qui avait perdu sa grand-voile au large des côtes portugaises quelques jours auparavant. Un incident qui risque de sérieusement compromettre ses chances de rester dans le groupe de tête malgré des débuts impressionnants.
Des rencontres inattendues
En pleine descente de l'Atlantique, Conrad Colman a fait une belle rencontre. Ce dimanche 17 novembre, le Néo-zélandais a partagé une vidéo dans laquelle on peut le voir avec un catamaran de croisière en arrière-plan. « Je n'arrive pas à y croire (rire). Ils m'ont dit « Go Conrad » et ont joué l'hymne de la Nouvelle-Zélande », a indiqué le skipper de l'Imoca MS Amlin. De son côté, Alan Roura s'est fait une petite frayeur après avoir croisé un navire de tourisme qui n’est visiblement pas passé très loin de son bateau.
Le reste de l'actu du Vendée Globe
Après plus d'une semaine en course, les moments que seul le Vendée Globe sait produire sont nombreux.
Des fortunes diverses
Jean Le Cam, fidèle à sa réputation, a pris la première position à bord de son bateau à dérives durant quelques heures. Une véritable prouesse face aux bateaux volants de ses concurrents, plus communément appelés des foilers. Dans un autre registre, Louis Burton, skipper de l’Imoca Bureau Vallée, a subi une avarie importante ce week-end. Un bruit inquiétant, un « crac », a résonné à bord, mais pour l’instant, il semble avoir pris les mesures nécessaires pour limiter les dégâts et poursuivre sa route, malgré la pression.
Une glorieuse incertitude
Enfin, après ces premiers jours de course où la tension a été parfois palpable, c’est Sam Goodchild qui occupe désormais la tête de de la flotte.
Mais cette position de leader reste fragile, et la question qui se pose désormais est de savoir combien de temps il pourra maintenir cette position face aux incursions des autres skippers qui vont multiplier les tentatives de dépassement. Sans oublier les nombreux imprévus que rencontreront les skippers sur le parcours légendaire du Vendée Globe. Une chose est sûre, il y a de l'électricité dans l'air !