Vendée Globe : systèmes à bord, écrans... comment les Imoca sont alimentés ?
Depuis plusieurs éditions du Vendée Globe, la limitation de l'empreinte carbone lors de la course est un vrai enjeu. Pourtant, l'électricité est vitale, et son absence peut mettre le skipper en grande difficulté en mer.
En utilisant des technologies de plus en plus propres pour alimenter leurs bateaux, les skippers et la direction de la course confirment cette volonté de réduire drastiquement l’utilisation des énergies fossiles pour favoriser les solutions alternatives comme l’hydrogénérateur et les panneaux solaires. Ceci, afin de préserver l'environnement de manière concrète.
L'électricité à bord, une nécessité
Les bateaux du Vendée Globe, les Imoca, sont des plateformes technologiques de haute performance qui nécessitent une alimentation constante pour faire fonctionner toute la panoplie de systèmes à bord :
- Navigation
- Communication
- Données météorologiques
- Multiples écrans et système de calcul
- ...
Si le recours à des énergies fossiles pour produire de l’électricité a longtemps été la norme, de nouvelles méthodes de production ont chamboulé les habitudes des skippers afin de réduire les risques environnementaux associés à ces premières pratiques.
Investir dans des solutions plus durables
Depuis quelques années, les skippers ont commencé à intégrer des technologies plus vertueuses pour réduire leur dépendance au carburant fossile.
Les hydrogénérateurs sont une des solutions privilégiées. Créés par Yannick Bestaven, ces dispositifs produisent de l’électricité à partir de l’hydrodynamisme du bateau : un rotor placé sous la coque capte l’énergie de l’eau qui le traverse et la transforme en électricité.
Ce système permet aux skippers de produire de l’énergie renouvelable sans avoir recours aux moteurs thermiques.
Parallèlement, l’intégration de panneaux solaires sur les bateaux est devenue une norme, alimentant en électricité les systèmes vitaux du bord, en particulier durant les longues périodes de mer, lorsque les conditions météo ne permettent pas de charger les batteries via les hydrogénérateurs.
Des skippers précurseurs
Ces technologies permettent aux marins d’être plus autonomes et de réduire leur consommation d’énergie fossile pendant la course.
Elles symbolisent une avancée majeure vers un modèle plus durable pour le Vendée Globe, mais aussi pour l’ensemble de la voile de compétition. L’objectif est clair : réduire l’impact environnemental de cette formidable aventure autour du monde tout en préservant la performance et la sécurité des marins.
Dans cette dynamique, certains skippers, à l'image d'Arnaud Boissières et de Conrad Colman, sont allés encore plus loin en explorant des solutions totalement novatrices.
L'exemple d'Arnaud Boissières
Il a notamment permis de renforcer les efforts du skipper sablais pour rendre son bateau de plus en plus autonome en énergie, grâce à l’utilisation de panneaux solaires et d’autres technologies propres comme l'hydrogène vert. En plus de son engagement en faveur des énergies renouvelables, Arnaud Boissières s’efforce de sensibiliser le public et de prouver qu’il est possible de concilier performance sportive et respect de l’environnement.
L'exemple de Conrad Colman
Certains skippers vont encore plus loin, comme le skipper Conrad Colman.
En 2020, il avait déjà franchi un premier cap en décidant de ne plus utiliser aucune énergie fossile à bord de son bateau, un choix radical qui l’a propulsé en pionnier de la voile écoresponsable.
Il a mis en place des systèmes d’énergie totalement renouvelables à bord, combinant hydrogénateurs, panneaux solaires et éoliennes. Le skipper néo-zélandais a ainsi pris le départ de cette 10e edition du Vendée Globe en envoyant un message fort pour l’industrie de la voile et au-delà.
Cap sur 2028
La direction du Vendée Globe a pris conscience de l’importance de faire évoluer la course dans une direction plus écologique et durable.
Dans cette optique, l’organisation a annoncé sa volonté de réduire au maximum, si ce n'est de complètement banir, les énergies fossiles pour la prochaine édition qui aura lieu en 2028, en incitant les skippers à intégrer des solutions plus propres pour alimenter leurs bateaux.
Un objectif ambitieux, à l'image des politiques du Département de la Vendée. L’objectif est de faire en sorte que le Vendée Globe devienne un modèle d’innovation technologique au service de l’environnement, en étant un laboratoire pour des solutions énergétiques de demain. Le tout, porté par l'engagement du Conseil départemental.