Au cœur d'un Imoca
Plongez en immersion au cœur d'un Imoca avec son skipper, et apprenez tous les secrets de ces véritables bijoux de technologie !
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Les Imoca, des "bateaux surpuissants"
Tous les bateaux qui participent à la course du Vendée Globe mesurent 18,28 m de long. Les Imoca sont les monocoques les plus rapides et puissants de la planète menés par un marin seul. Leur vitesse de pointe ? Presque 40 nœuds, soit 75 km/h !
Les bateaux de course qui sont partis des Sables-d'Olonne ont plusieurs pièces obligatoirement communes à tous (mâts, voiles...). Mais les équipes avaient tout de même une grande liberté afin d'améliorer leurs performances. Et les skippers ont besoin de toutes les optimisations ! Les Imoca doivent à la fois garder leur rapidité, mais également résister aux pires conditions en haute mer.
À l'avant du cockpit, on retrouve un espace réservé à la vie du quotidien. Les skippers peuvent se reposer dans leur bannette, fixée sur des charnières pour s'adapter au mouvement du bateau et ainsi avoir un sommeil de qualité, ou faire à manger avec un petit réchaud, qui pivote sur un axe pour compenser la gîte du bateau.
Partie centrale du cockpit d'un Imoca, ce véritable tableau de bord est le poste de commande du bateau. Il diffère d'ailleurs d'un voilier à un autre : « Chacun choisit sa configuration puisque c'est un prototype à 100% », rappelle le skipper Sébastien Simon.
Le sien se compose d'un mur d'électronique avec plusieurs écrans pour accéder aux différentes caméras placées sur l'embarcation.
« Avec certaines caméras, je vois ce qui se passe à l'extérieur pour éviter les objets flottants ou les autres bateaux tandis que les autres me donnent des indications : les conditions météorologiques, le niveau de la batterie et ma production d'énergie. C'est vraiment ma tour de contrôle », assure le navigateur vendéen.
Appelée le « Moulin à café », cette colonne située en plein milieu du cockpit sert à contrôler les winches pour déployer les voiles.
En effet, le winch est composé de 3 vitesses et la colonne contient 2 plateaux avec 2 chaînes. Le skipper peut donc utiliser 6 vitesses différentes en fonction de ses besoins !
Cette assistance mécanique peut tirer jusqu'à l'équivalent... de 3 tonnes : « on passe beaucoup de temps à travailler les bras à bord d'un Imoca », ironise Sébastien Simon.
Blessé aux cervicales en pleine course en 2023, Sébastien Simon a travaillé d'arrache-pied, avec l'aide de son équipe, sur l'ergonomie du bateau pour l'adapter aux conditions rencontrées en pleine mer, tout en alliant performance, sécurité et confort.
Le siège, réalisé sur mesure, dispose d'une ceinture de sécurité et d'un amortisseur pour absorber les chocs verticaux quand le bateau vient s'écraser sur les vagues à très grande vitesse.
« On peut subir jusqu'à 8 G, comme un pilote de chasse » confirme le skipper.
De cette position sécurisée, le Vendéen peut aussi assurer le réglage de ses voiles et accéder à certaines commandes du pilote automatique. « C'est là ou je passe le principal de mon temps pour surveiller ce qu'il se passe dehors », confie Sébastien Simon.
Retrouvez le tour complet de l'Imoca du skipper en vidéo, ci-dessous.
En quelques chiffres
18,28m
la longueur d'un Imoca
40 nœuds
la vitesse de pointe d'un Imoca (soit 75 km/h)
Une 100aine
en jours, le temps moyen passé par les skippers dans leur bateau lors du Vendée Globe