Vue d'un paysage dégagé en Vendée, beaucoup de verdure et de nature
Environnement biodiversité
Publiée le 07 Septembre 2023
Environnement biodiversité
Saint-Mars-la-Réorthe

Bois des Jarries : un trésor de biodiversité niché en Vendée

À Saint-Mars-la-Réorthe, l'espace naturel sensible (ENS) du bois des Jarries abrite une diversité de faune et de flore, dont la fourmi rousse des bois.

Vue d'un paysage dégagé en Vendée, beaucoup de verdure et de nature

En cette matinée d'août, la nature s'éveille paisiblement au cœur du bois des Jarries. Ce site naturel remarquable du haut bocage vendéen de près de 70 hectares a été classé au titre des espaces naturels sensibles en 1996.


Un Espace Naturel Sensible (ENS) à préserver

Ici, au sein d'un même bois, une véritable mosaïque de milieux compose le paysage. En empruntant les cinq kilomètres de sentiers balisés, nous nous retrouvons tantôt dans des zones boisées denses où le soleil peine à se frayer un passage à travers les châtaigniers, tantôt dans des landes de bruyère propices à l'accueil de criquets des ajoncs ou d'engoulevents d'Europe.

Curiosité supplémentaire, six cèdres, une essence qui étonne dans le bocage, sont présents.

Plantés par un ancien propriétaire du bois, ils ont été conservés au moment de l'acquisition par le Département car ils présentent aujourd'hui un intérêt concret pour l'écosystème du bois des Jarries.

Un cadre naturel d'exception s'offre donc à nous dans ce bois vallonné composé de deux sommets (235 mètres et 262 mètres), dont l'un des deux, surmonté d'un belvédère, offre une vue unique sur le bocage aux promeneurs.

 

Le paradis des fourmis

Mais ce bois réserve également des surprises, certes plus petites, mais par millions : les fourmis rousses des bois. Le site du bois des Jarries se distingue en Vendée par sa densité de colonies présentes.

Parmi la trentaine d'espèces de fourmis recensées dans le bois, la fourmi rousse des bois se distingue par sa faculté à créer des dômes. "Elle utilise notamment les aiguilles des cèdres ou des pins présents sur site pour former ces dômes qui dépassent parfois un mètre de hauteur. Mais comme pour un iceberg, il faut s'imaginer que près des deux tiers de la fourmilière se trouve sous le sol", précise François Bétard, universitaire à l'origine d'une étude de quatre ans sur les fourmilières du bois des Jarries.


Ce dernier a dénombré plus de 120 dômes aux bord des sentiers, mais estime à près de 400 le nombre total de ce type de fourmilière dans le bois. Une densité qui peut s'expliquer par le boisement mixte et par le sol, mais également par la variété des milieux puisque ces dômes sont souvent en bordure de zones boisées afin de profiter d'un équilibre entre ombre et ensoleillement. Sous chacun de ces dômes plusieurs centaines de milliers d'ouvrières, capables de porter jusqu'à 1000 fois leur poids, et une reine. "Et parfois à proximité, des coccinelles des fourmilières (Coccinella magnifica), une espèce acceptée par les fourmis et vivant au milieu d'elles", souligne François Bétard.

Le Département engagé pour l'environnement

Avec plus de 2800 hectares d'espaces naturels sensibles acquis par le Département de la Vendée, ce dernier souhaite les protéger et les faire découvrir.
Dans le Schéma départemental des espaces naturels sensibles 2021-2026, quatre axes majeurs ont été adoptés :

  • Renforcer la connaissance scientifique en Vendée
  • Renforcer la protection foncière
  • Développer le label ENS
  • Améliorer la gestion des sites ENS

En bonus, le Département souhaite que les Vendéens apprennent à connaître pour apprendre à aimer. C'est justement dans ce cadre qu'ici, au bois des Jarries, que des zones de quiétude ont été aménagées pour la faune, ou encore que des panneaux d'informations seront installés au printemps afin de donner des clés de lecture aux promeneurs.

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