La passion du sport
Publiée le 12 Mai 2023
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Cheerleading en Vendée : ce sport se développe aussi en Vendée !

Importé des États-Unis, la pratique du cheerleading sera à l'honneur au Vendéspace les 27 et 28 mai, à l'occasion de la finale du Championnat de France.

Finale du Championnat de France de Cheerleading : un événEment unique

Et c'est en Vendée qu'il se déroulera ! Avant cette rencontre exceptionnelle, apprenez-en plus sur cette discipline avec le club de cheerleading de La Roche-sur-Yon "VCA Alive", et sa fondatrice Manon Cornec, 25 ans.

Questions à Manon Cornec, fondatrice du club de cheerleading "VCA Alive"

Quel est votre parcours dans le cheerleading ?


J’ai regardé beaucoup de films américains qui m’ont donné envie d’essayer. En 2015, j’ai décidé d’intégrer la section cheerleading du club de football américain de Saint-Christophe-du-Ligneron.
Étant passionnée et très impliquée, j’ai rapidement été désignée responsable de la section, mais malheureusement le club a dû fermer en 2017. Mes deux ans là-bas m’ont permis de tester et d’approuver à fond le cheerleading et je n’ai pas voulu abandonner ce sport. J’ai donc directement décidé de monter mon propre club, le VCA Alive.

Comment s’organise le VCA Alive ?


Nous sommes une trentaine d’adhérents et nous nous entraînons à La Roche-sur-Yon. Je m’occupe de coacher les trois équipes :

  • l’équipe Pulsation pour les 7-11 ans
  • l’équipe Vertige pour les 11-15 ans
  • l’équipe Adrenaline pour les 15 ans+

Cette dernière compte deux garçons parmi ses rangs, nous appelons ça un "coed". Et nous sommes ce que l’on appelle un "club all star" et non un "club high school", destiné uniquement à l’animation d’événements sportifs.

Le cheerleading était d'ailleurs un sport exclusivement masculin à la base, vrai ?


Tout à fait, le cheerleading est né aux États-Unis, dans le Minnesota, en 1898. Il était, au début, réservé aux hommes !
Les femmes ont commencé à pratiquer ce sport 40 ans après, ce qui a permis d’équilibrer le rapport poids/puissance des équipes et de commencer à mettre en place des chorégraphies, appelées "routines".
Ensuite, le sport se répand de plus en plus avant d'arriver en France dans les années 2000.

Il existe toute une culture autour du cheerleading, est-ce que vous la mettez en avant au sein de votre club ?


Le cheerleading est un avant tout un sport culturel donc forcément nous expliquons aux élèves d’où ça vient, quelles sont les traditions liées à cette discipline, etc.
Nous n'avons pas seulement importé le sport, mais aussi tout ce qui va avec ! Comme vous pouvez le remarquer, nous utilisons les termes officiels et nous comptons même en anglais. Tout ça fait partie du "cheer spirit", c’est un réel état d’esprit qui anime toutes les équipes de cheerleading.

De quoi est composée une routine de cheerleading ?


En compétition, nous devons présenter une routine de deux à trois minutes qui comprend des éléments obligatoires : des "stunts", des pyramides, du "tumbling", des sauts et une partie chorégraphiée, appelée "motions".
Les stunts sont des portés réalisés par un petit groupe de cinq athlètes au maximum. Les pyramides connectent plusieurs stunts ensemble. Et le tumbling est comparable à de la gymnastique au sol. Tous ces éléments s’enchaînent sur une musique intense et rythmée.

Existe-t-il des postes spécifiques en cheerleading ?


Dans un stunt, c'est-à-dire dans un enchaînement de figures, chaque membre du groupe à un rôle unique.
Le "fly" est celui envoyé en l’air pour réaliser des figures en hauteur, les plus visuelles.
En bas, deux "bases" portent, envoient et rattrapent le fly. C'est un travail tout en force et en contrôle.
Enfin, le "back" et le "front" sécurisent et stabilisent le stunt en entier.
Chaque poste a donc ses spécificités et tous les rôles nécessitent telles ou telles compétences, spécificités...

L'équipe de cheerleading Vendéenne 'VCA Alive' lors d'une répétition

Comment pourriez-vous décrire le cheerleading aujourd’hui ?


C'est un sport alliant à la fois de la gymnastique, de l’acrosport, des arts du cirque et de la danse.
Je dis aussi que ça ressemble à de l’haltérophilie humaine puisqu’on utilise des techniques et des postures très similaires, c’est juste qu’au lieu de soulever des barres, nous soulevons des humains.
Et surtout, il ne faut pas confondre le cheerleading avec les pom-pom girls, ce sont deux disciplines bien différentes !

Qu'en est-il de la sécurité en cheerleading ? C’est un aspect important ?


Oui vraiment car un accident est vite arrivé. Les bases de sécurité sont les premières choses que l’on enseigne à nos élèves.
Ils savent qu’il faut toujours fixer le fly pour pouvoir intervenir rapidement en cas de chute. L'idéal est même de ne pas chuter et de prévenir le risque en amont ! Nous leur apprenons aussi à bien communiquer en cas de problème, de douleur ou d'incertitude.

Pour finir, quel est votre prochain rendez-vous en compétition ?


L’équipe Adrenaline participe à un Open à Lyon le 20 mai. Et bien sûr nous serons là le week-end suivant, les 27 et 28 mai, au Vendéspace pour la finale du Championnat de France.
Nous espérons que le public sera nombreux pour découvrir notre sport !

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