Une culture vivante
Publiée le 24 Août 2023
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Montréverd

Vendée | 1794, Pierre, enfant du Petit Luc : "une tragédie musicale"

Ce 02 septembre, le Département de la Vendée vous invite au Logis de la Chabotterie pour découvrir un spectacle historique 100% vendéen.

Le metteur en scène vendéen Jacques Raveleau-Duparc, de l’association Art Musical, nous révèle les secrets de cette tragédie musicale. Interview.

Les infos pratiques du spectacle musical

Découvrez sur scène 1794, Pierre, enfant du Petit Luc, le samedi 2 septembre à travers deux représentations. Une à 17h, une à 21h, au Logis de la Chabotterie, à Montréverd.

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Les réponses du metteur en scène à nos questions


Quel est le sujet du spectacle 1794, Pierre, enfant du Petit Luc ?


Ce spectacle met en lumière l’incendie de l’Église du Petit-Luc, survenu en mars 1794, et rend hommage aux plus de 500 victimes dont 104 enfants. Il s’articule autour de la vie de deux familles : les Vrignaud et les Simonneau, ainsi que du curé Barbedette.


Pourquoi avez-vous décidé de raconter cet épisode tragique de l’histoire vendéenne dans un spectacle musical ?


Cette idée est née il y a deux ans lors d’une cérémonie aux Lucs-sur-Boulogne. J’avais été invité à lire la liste des prénoms des 104 enfants tués lors de cet événement tragique. Et j’ai vraiment été pris d’une émotion, j’ai même été contraint de m’arrêter quelques instants pour retrouver mes esprits. L’ambiance était particulière et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour ne pas oublier ce drame et le raconter aux Vendéens. J’en ai parlé au président du Département et je lui ai proposé d’écrire un spectacle chanté, comme une ode à la mémoire des disparus.


Une fois le processus lancé, comment avez-vous monté ce spectacle ?


J’ai écrit cette tragédie musicale avec Bernard Metaireau, un habitant des Lucs-sur-Boulogne, qui, il y a 25 ans, avait déjà monté un spectacle sur ce massacre et qui s’était énormément renseigné sur les faits historiques, notamment grâce aux nombreuses archives que l'on a à disposition. Nous sommes donc repartis de cette base pour écrire 1794, Pierre, enfant du Petit Luc.

Ensuite, j’ai écrit les chansons et je les ai faites composer par trois orchestrateurs : Frédéric Dunis, Richard Liegeois et Guillaume Fortineau


Le metteur en scène Jacques Raveleau-Duparc dirige les répétitions du spectacle 1794, Pierre, enfant du Petit Luc.

Il s’agit donc d’un spectacle musical certes, mais surtout historique ?


Effectivement, l’objectif est de ne pas oublier cet épisode de notre histoire et de le faire connaître à un grand nombre de Vendéens. La première partie du spectacle sert justement à expliquer comment on a pu en arriver là. Mais ça reste bien un spectacle et non pas une conférence ! Je ne suis pas historien, je m’appuie sur des faits réels pour raconter une histoire, il y a donc bien sûr des parts de fiction. C'est une tragédie musicale pour ne pas oublier.


Comment avez-vous sélectionné les artistes professionnels qui assureront sur scène les rôles principaux ?


Depuis quelques années, avec l’association Art Musical, je consacre une grande partie de mon temps à repérer des jeunes talents en Vendée, à leur donner confiance et à les lancer dans le monde professionnel. Je les intègre dans des spectacles montés et joués dans le département afin de leur mettre le pied à l’étrier. Pour ce spectacle, j’ai une nouvelle fois fait appel à de jeunes solistes prometteurs que je connais. J’aime bien travailler avec des gens que j’aime et en qui j’ai confiance.

En parallèle, certains rôles exigeaient certaines spécificités, comme celui de Constance par exemple. Je me suis donc tourné vers une artiste lyrique de talent qui a de l’expérience. Ce mélange des générations est aussi une façon de transmettre aux artistes professionnels en herbe. Ainsi, sur les douze comédiens professionnels, neuf sont Vendéens.


C’est le cas également de la quarantaine de figurants bénévoles sur scène, la majorité sont Vendéens n’est-ce pas ?


Ils le sont tous oui. Et les quatorze enfants sont même des membres du Conseil municipal des jeunes des Lucs-sur-Boulogne, ce sont des descendants de cette génération décimée, c’est un symbole fort je trouve.


Au niveau des costumes et des décors, c’est l’association Art Musical qui s’en charge ?


Oui, nous avons en stock plus de 6 000 costumes et de très nombreux éléments de décor donc nous nous appuyons là-dessus. Il faut dire aussi que le décor naturel du Logis de la Chabotterie est idéal, nous n’avons que quelques accessoires à ajouter pour que ça soit un spectacle magnifique.

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