Vendée Globe 2024 : abandons, Cap Horn à l'approche... les faits marquants à J+42
La semaine dernière a été marquée par deux abandons : ceux de Pip Hare et de Szabolcs Weöres.
Du côté des skippers encore en course, l'écart entre la tête de flotte composée du trio Dalin / Richomme / Simon et les autres se creuse. Alors que les derniers n'ont pas encore passé le Cap Leeuwin en Australie, les premiers arrivent au Cap Horn et devraient commencer leur remontée de l'Atlantique dans les prochaines heures !
Deux abandons en une semaine
Nous l'évoquions la semaine dernière, la navigatrice britannique Pip Hare a été contrainte d'abandonner la course après le démâtage dans les mers du Sud de son voilier Medallia.
Quelques heures après, c'est le Hongrois Szabolcs Weöres qui a annoncé avoir pris « l'une des décisions les plus difficiles de sa vie ». Seul marin a évolué encore dans l'Atlantique Sud, il devait composer avec la casse de son hauban, une pièce essentielle pour stabiliser le mât. Mercredi dernier, le 18 décembre, le skipper est donc arrivé à Cape Town, mettant ainsi un terme à son aventure dans ce Vendée Globe.
Il s'agit du 4e abandon de cette 10e édition après Maxime Sorel (V and B - Monbana - Mayenne), Louis Burton (Bureau Vallée) et Pip Hare (Medallia)
Sur un méridien opposé
L'écart continue de se creuser entre les skippers.
La preuve : ce dimanche 22 décembre, à 11 h, les deux leaders, Yoann Richomme et Charlie Dalin ont atteint un méridien exactement opposé à celui de Denis Van Weynbergh, la lanterne rouge de cette 10e édition du Vendée Globe. Cela signifie qu'ils se trouvaient exactement de l'autre côté de la Terre les uns par rapport à l'autre !
En tête de course, les trois premiers skippers se doublent et se redoublent mutuellement. Avec seulement quelques kilomètres d'écart, chacun a pris au moins une fois la première place de la course la semaine dernière.
Plus loin, un deuxième groupe mené par Thomas Ruyant vient de passer le point Nemo : situé dans l'océan Pacifique, il s'agit du point le plus éloigné de toute terre émergée. À cet endroit, l'être humain le plus proche des skippers se situe dans la Station spatiale Internationale, qui orbite entre 330 et 410 km d'altitude. Derrière la flotte s'étale de la fin de l'océan Indien au milieu de l'océan Pacifique.
Avaries, météo difficile...
L'océan Indien, comme l'océan Pacifique, ne sont pas tendres avec les skippers. Et les avaries s'enchainent pour beaucoup !
Seulement trois jours après son avarie de vérin hydraulique de quille, Sébastien Marsset a par exemple dû faire face, le mardi 17 décembre, à des problèmes d'hydrogénérateur. Après une bonne session de bricolage, le skipper est parvenu à remplacer la pièce.
Mercredi 18 décembre, alors qu’il progressait dans des conditions de vent fort et de mer agitée, c'est au tour de Tanguy Le Turquais de constater une avarie sur son bateau Lazare : le décollement d’un longi. Après être parvenu à réparer, il a pu reprendre sa route.
Du côté de Samantha Davies et de Clarisse Crémer, c'est la météo qui n'a pas été de leur côté. Les deux navigatrices ont été bloquées dans une zone de vent perturbée. Suite à cet aléa, l'écart avec leurs concurrents du groupe devant elles s'est considérablement creusé... Justine Mettraux, elle, s'est accrochée et est actuellement la première femme au classement.
Les skippers sous la neige
Alors qu'ils longent Antarctique, certains skippers, dont Justine Mettraux, Boris Herrmann ou encore Thomas Ruyant, ont été surpris par la neige. Des conditions météorologiques et des températures qui changent totalement de celles rencontrées il y a quelques semaines dans l'océan Atlantique et qui compliquent encore plus la navigation.