Vendée Globe : comment les skippers survivent aux températures extrêmes ?
Le parcours du Vendée Globe traverse des zones aux climats radicalement opposés, mettant à l’épreuve non seulement leur endurance physique mais aussi leur capacité d’adaptation.
Des températures extrêmes à gérer
Parmi les étapes les plus marquantes du parcours du Vendée Globe figurent le Pot-au-Noir et les Cinquantièmes Hurlants, deux endroits critiques où les variations de température sont particulièrement éprouvantes pour l'organisme des navigateurs.
Des passages obligés
Afin de rallier les Sables-d'Olonne en Vendée, les skippers n'ont pourtant pas le choix que de braver les éléments, les conditions terribles et l'inquiétude qui vient avec.
Situé près de l’équateur, le Pot-au-Noir est une zone de convergence intertropicale où les masses d’air des hémisphères nord et sud se rencontrent.
Les skippers y subissent des températures suffocantes, souvent supérieures à 35 °C, combinées à un taux d’humidité élevé. Paradoxalement, cette région peut aussi être marquée par l’absence de vent, créant un environnement étouffant et mentalement éprouvant !
Naviguer dans ces conditions demande une gestion rigoureuse de l’eau, de l’énergie, et de la concentration, car le manque de vent peut prolonger leur séjour dans cette région imprévisible. Une étape clef, qui marque le 1er de nombreux chapitres difficiles à braver.
À l’opposé du spectre climatique, les Cinquantièmes Hurlants plongent les skippers dans un froid polaire.
Cette zone située dans les hautes latitudes de l’hémisphère sud-est connue pour ses vents violents, souvent supérieurs à 100 km/h, ses tempêtes fréquentes et ses mers démontées. Les températures chutent brutalement, frôlant souvent les 0 °C, surtout à proximité des icebergs. L’humidité constante, combinée aux embruns glacés, rend les conditions de vie à bord particulièrement rudes.
Les skippers doivent non seulement affronter les éléments mais aussi maintenir leurs performances tout en évitant l’hypothermie et en s’assurant que leur équipement résiste à de telles conditions extrêmes.
Difficile, à en croire les premiers retours de cette 10e édition : « je ne sentais plus mes doigts », affirme Guirec Soudée, dévoilant avoir « un indicateur quand il commence vraiment à faire froid, c'est mon huile d'olive. Elle est gelée. »
Ces contrastes climatiques exigent des marins une préparation physique et mentale minutieuse.
Les vêtements techniques multicouches, une gestion efficace des ressources, et une compréhension approfondie de la météo sont essentiels pour affronter ces défis.
Chaque skipper doit également rester vigilant face aux conséquences à long terme de ces variations sur son corps, comme la fatigue chronique, les déshydratations dues à la chaleur, ou les engelures causées par le froid.
Le Vendée Globe, une aventure à tous aspects
Tous ces changements de températures, souvent extrêmes, démontrent une nouvelle fois que le Vendée Globe est bien plus qu’une course à la voile. La course, connue sous le nom d'Everest des mers, est difficile et éprouvante, pour l'homme comme pour les bateaux.
Les Imoca sont d'ailleurs les premiers à subir ces conditions climatiques. Avant la course, le skipper Sébastien Simon décrivait comment son Imoca avait été conçu pour braver le Vendée Globe, témoignant de nombreux ajustements techniques.