François l’Olonnais : le pirate vendéen qui a terrorisé les Caraïbes
L'histoire oubliée de François l'Olonnais
On ne connaît que très peu de choses de la jeunesse de François l’Olonnais (ou l’Olonnois), pas même sa véritable identité, même si certains auteurs ont avancé le nom de Jean-David Nau.
C’est vers 1630 qu’il voit le jour aux Sables-d’Olonne, ville vendéenne qu’il quitte vers la vingtaine. Direction l’Amérique, probablement dans l’espoir d’une meilleure vie et dans la perspective d’y faire fortune.
Boucanier à Saint-Domingue
Ainsi, on le retrouve autour de 1655 aux Antilles, où il est boucanier. Un métier qui consiste à s’enfoncer dans les terres afin de chasser le bœuf sauvage avant de le faire boucaner (technique de fumage de la viande).
Probablement réprimé par les Espagnols, il décide, comme beaucoup de boucaniers à cette époque, de choisir une activité bien plus lucrative : la piraterie.


L'histoire oubliée de François l'Olonnais
On ne connaît que très peu de choses de la jeunesse de François l’Olonnais (ou l’Olonnois), pas même sa véritable identité, même si certains auteurs ont avancé le nom de Jean-David Nau.
C’est vers 1630 qu’il voit le jour aux Sables-d’Olonne, ville vendéenne qu’il quitte vers la vingtaine. Direction l’Amérique, probablement dans l’espoir d’une meilleure vie et dans la perspective d’y faire fortune.
Boucanier à Saint-Domingue
Ainsi, on le retrouve autour de 1655 aux Antilles, où il est boucanier. Un métier qui consiste à s’enfoncer dans les terres afin de chasser le bœuf sauvage avant de le faire boucaner (technique de fumage de la viande).
Probablement réprimé par les Espagnols, il décide, comme beaucoup de boucaniers à cette époque, de choisir une activité bien plus lucrative : la piraterie.
L’Olonnais le pirate
Il quitte donc Saint-Domingue pour une île où il est plus aisé de faire fortune : l’île de la Tortue.
Dans ce repaire de pirates et de flibustiers, géré par un gouverneur français, on se spécialise dans les attaques contre les Espagnols. L’Olonnais devient flibustier et se démarque au point d’être élu capitaine par l’équipage de son navire à la mort du précédent. Si les premiers pillages sont fructueux, un épisode va profondément le marquer.
Après avoir fait naufrage vers Campêche, au Mexique, l’ensemble de son équipage est abattu par les Espagnols. L’Olonnais doit son salut au fait d’avoir simulé sa mort en se recouvrant de sang, mais son animosité envers les Espagnols grandit.
De Maracaibo à la chute
Parallèlement, la légende autour du flibustier vendéen lui attribue des actes d’une extrême cruauté. Massacres, tortures, démembrements… sa violence est telle qu'il est surnommé le « Fléau des Espagnols ». Cette réputation est illustrée par la prise de Maracaibo (dans l’actuel Venezuela) en juin 1666.
L’Olonnais débarque dans cette ville déserte, les habitants ayant fui avec leurs biens à l’annonce de l’approche de ce pirate sanguinaire. Face à la maigreur du trésor, l’Olonnais poursuit sa route dans les terres jusqu’à la localité de Gibraltar, fortifiée et tenue par l’armée. L’assaut est victorieux et le flibustier vendéen y fera une nouvelle fois preuve de cruauté en mettant à sac et en pillant la ville, massacrant au passage la population.
De retour sur l’île de la Tortue, l’Olonnais, désormais populaire et riche, n’a pas de mal à mettre rapidement sur pied une nouvelle grande expédition de sept frégates et 600 hommes. Mais face à de nombreux revers, le doute s’installe progressivement dans l’équipage et les désertions se multiplient.
La principale source sur la vie hors du commun de ce flibustier, Alexandre-Olivier Exquemelin (lui-même flibustier et chirurgien), explique que c’est vers 1669, dans le golfe de Darién, qu’il est finalement capturé par des cannibales, laissant présager une fin à la hauteur des cruautés commises au cours de sa vie. Et si le récit de ses actes a probablement été amplifié pour séduire les lecteurs européens de l’époque, nul doute que sa réputation a semé la terreur sur les mers au XVIIe siècle.
Dans la culture populaire
François l’Olonnais a inspiré de nombreux auteurs, à l’image de Michel Ragon dans son roman Le Marin des sables ou encore d’Yvon Marquis dans Nau l’Olonnais, fléau des Caraïbes.
On le retrouve aussi dans des chansons, des jeux vidéo ou des bandes dessinées. C’est le cas dans le très populaire manga One piece (110 tomes, plus de 500 millions d’exemplaires vendus dans le monde) dans lequel le personnage de Roronoa Zoro est inspiré du flibustier vendéen.

est inspiré du flibustier vendéen. ©ONE PIECE 1997 by Eiichiro
Oda / SHUEISHA Inc.