La passion du sport
Publiée le 30 Mai 2023
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Maxime Sorel : l'aventurier se confie, "le Vendée Globe, c'est comme gravir plusieurs fois l'Everest"

Entre deux exploits, Maxime Sorel distille sa sagesse et partage son expérience. Redescendu de l'Everest, il témoigne de la difficulté... du Vendée Globe !

Natif de Saint-Malo, il n'y passe pas beaucoup de son temps ces dernières années. Maxime Sorel, l'aventurier, le skipper, le globe-trotteur, redescend d'une ascension de l'Everest et revient à peine d'un tour du monde en 82 jours.

À cette occasion, les journalistes de l'AFP ont pu lui poser quelques questions lors d'une des rares accalmies de son emploi du temps. Témoignage.

L'Everest des mers contre le vrai Everest

Lui qui était arrivé 10e de la dernière édition du Vendée Globe en 2020, c'est avec beaucoup d'humilité qu'il affirme "je ne me suis jamais autant senti en danger que sur la montagne". En atteignant le sommet à la mi-mai, 70 ans presque jour pour jour après la toute première ascension humaine, Maxime Sorel devenait ainsi le premier homme de l'Histoire à avoir terminé un Vendée Globe, périlleux tour du globe à la voile en solitaire, et à être parvenu sur le toit du monde.

C'était donc évident que les comparaisons seraient nombreuses :

« La descente de la montagne, c'est incroyable. Dans les mers du Sud, il y a aussi cette espèce d'immensité infinie où il n'y a rien » — Maxime Sorel

Des anecdotes similaires pour des expériences hors du commun

Périple éprouvant, acclimatation à la haute altitude pendant 40 jours, météo incertaine... Bien que les difficultés étaient pléthore, Maxime Sorel n'a jamais baissé les bras. Une force et une inspiration qu'il dit avoir trouvées en 2020, lors du Vendée Globe : "sur l'ascension, la grosse intensité dure cinq jours. Un Vendée Globe, c'est un peu comme si on avait gravi plusieurs fois l'Everest".

Alors pour tenir, l'explorateur a su retrouver ses réflexes ! "Pour garder l'esprit au clair, je récitais le code wi-fi du camp de base en boucle" dit-il, obligé de lutter à chaque instant. "Il n'y a pas beaucoup d'oxygène, rien que le fait d'aller aux toilettes au camp de base, on est essoufflé. On vit malade, comme si on avait une bronchite en permanence".

-40°C pour la bonne cause

Si le français s'est imposé de telles conditions pendant un si long périple, c'est pour mettre en avant, et soutenir à sa façon, l'association Vaincre la Mucoviscidose.

Accomplir un si prestigieux exploit comportait de réels dangers et ici encore, il fait le parallèle avec la course du Vendée Globe en témoignant "sur le Vendée, il s'est passé plein de péripéties, le bateau qui se couche, le mât qui touche l'eau. J'ai eu peur de ne pas finir la course, mais je n'ai jamais eu peur pour moi car il y a cette boîte de protection. Là, c'est ton corps qui prend tout".

Propos recueillis par François D'ASTIER pour l'AFP, le 26/05/2023

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