Les communaux en Vendée : entre patrimoine historique et naturel
À leur origine avant le Xe siècle, les communaux étaient une partie du village qui n'appartenait à personne (terres, ruisseaux, marais...). Sous contrôle des Seigneurs et des abbayes, ces terres étaient confiées aux plus pauvres pour leur permettre de faire paître le bétail.
À la Révolution, ces terres deviennent la propriété des communes.
Du gagnant-gagnant
Aujourd’hui encore, certaines communes (13 rien que dans le sud de la Vendée) perpétuent ce système dans lequel les communaux restent à la disposition des éleveurs, moyennant une taxe.
C’est le cas à Lairoux, au cœur du Marais poitevin, où la municipalité gère un communal de 245 hectares. Ici, au mois d’avril, treize éleveurs de bovins et six éleveurs équins viennent mettre leurs bêtes en pacage. "Cela représente 400 bovins et 50 chevaux, qui parfois viennent de loin. Certains éleveurs viennent du Bocage pour en profiter", souligne Pierre Chabot, premier adjoint au maire de Lairoux en charge du communal.
Des réserves de biodiversité
Si l'intérêt pour les éleveurs est évident, un terrain communal revêt également un autre intérêt : la préservation de l’environnement.
Sur le communal de Lairoux, la prairie naturelle humide qui le compose est similaire à celle du XIIe siècle et joue un rôle d’expansion des crues du Lay. Véritable réservoir de biodiversité, il accueille une flore et une faune sauvage unique, dont de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs.
Un site préservé grâce à une importante action humaine pour l’entretenir et le mettre en valeur. Notamment, des sorties découvertes sont organisées auprès des élèves du secteur, mais aussi des animations, des moments festifs lors de l’ouverture annuelle du communal, ou encore la mise en place d’un observatoire de la biodiversité !
« La meilleure façon de défendre le communal est de le faire découvrir au plus grand nombre, notamment aux générations futures » — Pierre Chabot, premier adjoint au maire de Lairoux, en charge du communal
Le Département de la Vendée engagé dans la préservation de la biodiversité
Pépites de biodiversité, les treize marais communaux vendéens sont accompagnés par le Parc naturel régional du Marais poitevin avec l’aide du Conseil départemental.
Le Département de la Vendée est, en effet, particulièrement engagé pour la protection de l'environnement. Une de ses politiques les plus fortes est celle des Espaces naturels sensibles (ENS), qui représentent plus de 2 800 hectares sur le territoire. Le Conseil départemental gère ces sites, les anime et les ouvre au public afin de le sensibiliser aux questions de conservation de la nature.
Aider et accompagner l'initiative des communaux de Vendée : une action supplémentaire dans cette politique volontariste.