
Un parcours pédagogique sur le devoir de mémoire pour les jeunes Vendéens

L’École départementale des arts et du patrimoine (Edap), un acteur clé de cette politique éducative, propose un large éventail de parcours pédagogiques tout au long de l’année.
Ces parcours visent à permettre aux élèves de s’immerger dans des thématiques essentielles telles que la citoyenneté, mais aussi l’éducation artistique et culturelle, ainsi que l’environnement.
Un parcours, 17 classes et 455 élèves
Créée il y a plus de vingt ans par le Département de la Vendée, l'Edap joue un rôle central dans l’accompagnement des jeunes Vendéens à travers une offre toujours plus diversifiée.
Cette année, l’Edap propose ainsi 15 parcours pédagogiques, répartis sur plusieurs thématiques, qui ont touché pas moins de 2600 élèves du département (soit 300 de plus que l'année précédente). Parmi ces parcours, sept sont spécifiquement axés sur la citoyenneté (pour 1735 jeunes touchés), et c’est dans ce cadre que le parcours concernant le devoir de mémoire se distingue.
Une initiative qui a touché 17 classes de 3e, soit environ 455 élèves issus de collèges et de Maisons familiales et rurales (MFR) en Vendée ! Des réels bénéfices pédagogiques pour ces scolaires, qui participent à un processus de création qui favorise leur implication émotionnelle et intellectuelle dans ce devoir de mémoire.
« Les parcours pédagogiques proposés aux enseignants s'inscrivent dans le temps long. Il y a plusieurs moments importants, que ce soit en classe ou sur place comme ici à l'Historial de la Vendée. Celui sur le devoir de mémoire doit permettre aux jeunes Vendéens de s'imprégner et de s'approprier cette partie de l'Histoire pour avoir un socle commun et une prise de conscience collective. » — Maxence de Rugy, président de la commission Civisme, école départementale des arts et du patrimoine, bibliothèques et conseil départemental junior.

Un parcours éducatif créatif et innovant
Ce parcours est conçu pour permettre aux collégiens en classe de 3e de découvrir l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, alors que nous fêtons justement cette année le jubilé des 80 ans de la Libération, à laquelle Jean de Lattre de Tassigny, illustre Vendéen, a participé. Il était le seul représentant français lors de la signature de la capitulation allemande à Berlin, le 8 mai 1945, aux côtés d'Eisenhower, Joukov et Montgomery.
Les élèves ont la chance de rencontrer Thibaut Lambert, un dessinateur engagé qui œuvre pour la transmission de la mémoire à travers la bande dessinée. Cet artiste, connu pour son ouvrage Si je reviens un jour… Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky, retrace l’histoire de Louise Pikovsky, une jeune femme juive déportée, à travers sa correspondance retrouvée avec sa professeure. Thibaut Lambert partage son processus créatif, échange avec les élèves et les invite à participer à des ateliers de dessin, renforçant ainsi l’aspect visuel et émotionnel de la mémoire historique.
Chaque classe participante se rend à l’Historial de la Vendée, où ils participent à une série d’ateliers interactifs. Ces ateliers permettent aux élèves d’explorer différents aspects de la Seconde Guerre mondiale en Vendée et de comprendre comment cette période historique est représentée à travers les arts et les archives. Quatre ateliers sont proposés :
- Maurice De La Pintière - l’art comme exutoire : une découverte des œuvres d’un illustrateur vendéen déporté, pour comprendre comment il a exprimé son vécu des camps à travers ses dessins.
- La construction mémorielle de la Déportation - de 1945 à nos jours : un atelier qui sensibilise les élèves à la manière dont la mémoire de la déportation a été construite au fil des décennies.
- La bande dessinée et la Déportation - la mémoire illustrée : les élèves découvrent l’histoire de la famille Sabah, une famille juive de La Roche-sur-Yon, et sont invités à créer leur propre bande dessinée mémorielle en utilisant des documents d’archives.
- Les archives au service de l’Histoire l’Histoire - les enfants cachés de Chavagnes-en-Paillers : un atelier qui retrace le parcours de David Fuchs, un des enfants cachés à Chavagnes-en-Paillers, à travers des archives et des témoignages.
Après leur visite à l’Historial, les élèves poursuivent leur travail de mémoire autour de la famille Sabah au sein de leur établissement. En s’appuyant sur la bande dessinée créée pendant les ateliers, chaque classe est invitée à produire une œuvre mémorielle supplémentaire, au format de leur choix : texte, poésie, ou œuvre artistique. Ce projet permet aux élèves d’approfondir leur réflexion sur la mémoire et de participer activement à la transmission de celle-ci.
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