La passion du sport
Publiée le 30 Septembre 2024
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Vendée Globe | Interview : le « roi Jean » face à la bizuth Violette Dorange

L'ancien bateau de Jean Le Cam aux mains de la benjamine du Vendée Globe 2024. Une occasion en or de rencontrer les deux skippers pour une interview !

Le doyen et détenteur du record du nombre de participations, Jean Le Cam, rencontre Violette Dorange. Un face à face plein d'humanité, de passion et de partage ! Transcription de ce moment.

Le partage n'a pas d'âge !


Comment s'est passée votre rencontre ?

Violette Dorange : Je m'entraîne à Port-la-Forêt depuis quatre, cinq ans maintenant et je croisais régulièrement Jean sur les pontons. Au moment où j'ai décidé de monter mon projet Vendée Globe, je me suis tournée vers lui, et son bateau Hubert notamment, ce qui était une superbe opportunité pour une grande première.

Jean Le Cam : Violette, je la connaissais en tant que figariste. Son expérience en Figaro et ses résultats m'ont donné envie d'en savoir plus.

Hubert, un bateau au cœur de ce partenariat ?

Violette Dorange : On sait à quel point Jean a toujours pris soin d'Hubert, son bateau. C'est pour cela que mon équipe s'est rapprochée de lui pour commencer à collaborer. En revanche, cela me met une petite pression en plus de devoir m'en occuper aussi bien que lui (rires).

Jean Le Cam : Ça m’a tout de suite fait plaisir qu'elle reprenne Hubert qui a toujours été entre les mains d’un homme. Avoir une touche féminine et jeune est quelque chose d'important, c'est une bonne passation de bateau. C'est vraiment parfait !

Comment définiriez-vous votre relation : concurrents ou compagnons d'aventure ?

Violette Dorange : Nous ne sommes pas concurrents. Nous n'avons pas le même type de bateau. Jean est plutôt un exemple. Je vais essayer de suivre son chemin (rires). C'est comme un coach en fait. Souvent, quand j'ai une question à terre, je sais très bien que je peux la lui poser et qu’il me donnera des conseils grâce à son expérience. 

Jean Le Cam : C'est un échange à la fois avec Violette mais aussi avec Benjamin (Ferré) et Éric (Bellion). On progresse beaucoup plus rapidement quand on est plusieurs têtes à réfléchir. Ça aide à prendre de bonnes décisions. Moi je suis le plus vieux et elle est la plus jeune, c'est une femme et moi je suis un homme : on coche toutes les cases (rires). Les femmes ont quelque chose de plus, elles apportent un autre regard. C'est hyper riche et c'est surtout un atout indéniable.

Il n'y a donc aucun secret entre vous ?

Violette Dorange : Selon moi, il n'y a pas besoin de se cacher des choses. On est vraiment dans le partage. J'ai parfois même l'impression de ne pas poser assez de questions à tous ces skippers talentueux pour en tirer le plus d'expérience possible. J'ai encore beaucoup à apprendre de ceux qui ont déjà terminé le Vendée Globe (rires). Mais comme Jean m'a fait confiance, ça veut dire que je peux en être capable moi aussi !

Jean Le Cam : Je ne vois pas pourquoi j'aurais des secrets. Ce n’est pas l'esprit du Vendée Globe, ni celui de nos équipes. C'est plutôt une mise en commun des compétences et c'est ça qui nous fera grandir tous ensemble. Ce qui m'inquiète, c'est plutôt d'oublier de partager des informations importantes avec les autres skippers (rires). 

Quelle est la plus grande qualité de l'autre ?

Violette Dorange : La force de Jean, c'est sa connaissance technique. Sur le dernier Vendée, je pense que tout le monde est d'accord pour dire que ses trajectoires et sa stratégie étaient vraiment impressionnantes.

Jean Le Cam : Violette a de l'ambition. Quand elle s’attache à un projet, elle va jusqu'au bout. Elle se donne les moyens et en plus elle a des résultats, comme on a pu le voir sur toutes les courses d'avant saison où elle a été très performante. Ça fait plaisir qu’Hubert soit entre de bonnes mains !

Quel est votre plus beau souvenir aux Sables-d'Olonne ?

Violette Dorange : Je regarde les départs depuis que je suis toute petite, ça fait travailler l'imaginaire. Celui de 2016 a été particulier car j'ai pu le voir en mer. C'est d'ailleurs là que je me suis dit qu'un jour je ferais le Vendée Globe. Et on y est enfin, le rêve est devenu réalité !

Jean Le Cam : Il y en a un paquet ! Mais je dirais l'arrivée du dernier Vendée Globe. C’était vraiment unique à vivre. 

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À l'occasion du Vendée Globe 2024, le Département accompagne tous les Vendéens à s'approprier cet événement hors du commun.

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