Vendée : la traction bovine, un savoir-faire entre écologie et héritage
La traction bovine, une pratique ancestrale utilisée depuis plusieurs milliers d’années par les agriculteurs du monde entier, est à nouveau plébiscitée pour ses vertus environnementales et sociétales.
Souvent perçue comme dépassée, cette pratique consistant à utiliser la force de traction des bovins pour effectuer des tâches difficiles retrouve aujourd’hui toute sa place dans un monde en quête de solutions plus durables.
Un rôle essentiel pour l’Homme
Avec son projet 2 Mains 4 Cornes, Laurent Martin a pour ambition de replacer l’animal, et plus particulièrement le bovin, au cœur de la société. Comment ? En valorisant son potentiel relationnel, ses compétences motrices et son rôle essentiel d’auxiliaire auprès de l’Homme.
« Ce sont les deux mains de l’Homme qui guident les quatre cornes des deux bovins », explique-t-il. Passé par le Puy du Fou, parc au sein duquel il a initié l’Académie des bouviers en 2014 après plusieurs années de bons et loyaux services, il a voulu aller plus loin pour proposer ses services au plus grand nombre.
La traction bovine, des services variés
C'est en 2020 que l’aventure a officiellement commencé, lorsque cet habitant des Herbiers a acquis ses deux premiers bovins de race vosgienne. Aujourd’hui, avec 4 animaux, l’entreprise propose un éventail de six activités variées et complémentaires, toutes tournées vers la promotion de cette pratique et de ses valeurs fondamentales.
De la formation à la médiation en passant par différentes démonstrations, Laurent Martin et ses bovins participent à de nombreux événements. Il a notamment impressionné lors des dernières Médiévales de Tiffauges !
Grâce à ces moments dédiés, cet Herbretais peut sensibiliser un public toujours plus large à l’importance et aux qualités souvent méconnues de cet animal.
Un vecteur de transmission
« Il faut trouver le bon bovin en fonction de l’interlocuteur ou du travail à effectuer. Cet animal est un excellent vecteur de stimulation et de transmission, surtout quand cela se fait dans un esprit de coopération, de bienveillance, de considération et de respect mutuel », rappelle l’entrepreneur qui a aussi été appelé en fin d’année dernière pour participer à un débardage au niveau de l’Espace naturel sensible (ENS) de la rigole d’Aziré, situé dans les environs de la commune de Benet.
« Mes bovins ont la faculté de pouvoir se glisser partout dans les bois, notamment là où les engins agricoles ont plus de mal à se rendre. »
Un catalyseur de vie
Mais plus encore, le bovin devient ici un véritable catalyseur de vie, un vecteur de confiance et de communication, contribuant à développer ou restaurer l'autonomie des individus les plus vulnérables.
« Il faut trouver le bon bovin en fonction de son interlocuteur. L'animal est un excellent vecteur de stimulation et de transmission », conclut l'entrepreneur. En accompagnant différents publics, cette approche aide chacun à retrouver une juste place dans la société, en renforçant les liens entre l'Homme et l'animal dans un esprit de coopération, de bienveillance, de considération et de respect mutuel.