Les assistants familiaux vendéens engagés pour l’avenir des jeunes
En Vendée, environ 40 % des jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance (Ase) vivent chez un assistant familial.
C’est le cas de Mélody, 16 ans, qui habite chez Laurence Provost depuis deux ans. « Mélody est la sixième jeune que j’accueille à la maison depuis que j’exerce ce métier », explique Laurence, famille d’accueil depuis septembre 2013 suite à une reconversion professionnelle.
Assistant familial : une vocation
Cette maman de trois enfants a toujours su qu’elle souhaitait devenir assistante familiale.
Après avoir fait sa demande d’agrément auprès de la Protection maternelle et infantile (PMI), Laurence a suivi une formation initiale de 60 h et une formation continue de 240 h pendant ses trois premières années d’exercice, dispensées toutes deux par le Conseil départemental de la Vendée.
« Puis, j’ai décidé de passer le diplôme, même si ce n’est pas obligatoire. » Aujourd’hui, elle peut accueillir jusqu’à trois enfants en même temps.
Un projet adapté à chaque jeune
Le rôle de l’assistant familial est « similaire à celui d’un parent ». Accompagner vers l’autonomie, assurer le confort physique et psychique, suivre l’évolution scolaire, garantir l’épanouissement, apporter de l’amour... tout en ne se substituant pas aux parents. « Nous n’avons pas l’autorité parentale et n’avons pas pour vocation de prendre leur place », appuie Laurence.
D’ailleurs, un projet adapté à chaque enfant et à chaque histoire familiale est établi, en concertation avec les parents, l’éducateur de suivi et l’assistant familial, afin de permettre au jeune de s’épanouir.
« C’est un véritable travail d’équipe avec la famille de l’enfant et les professionnels du Département ! » — Laurence Provost, assistante familiale.
Partager sa vie de famille
À Challans, chez Laurence et son mari Stéphane, directeur commercial, ce sont donc quatre ados : trois accueillis et leur fils de 17 ans, qui cohabitent.
« Nous nous entendons très bien. Nous mangeons tous ensemble, faisons des activités, partons en vacances... », témoigne avec joie Mélody qui se sent comme chez elle aux côtés de Laurence. « Ils font partie intégrante de notre cercle familial et de notre quotidien », explique le couple.
En fonction des situations familiales de chacun, les jeunes peuvent aussi passer du temps chez leurs parents.
« En ce moment, je vais un week-end sur deux chez mes parents. Tout se passe bien et j’espère pouvoir retourner vivre avec eux en mai. » — Mélody, accueillie chez Laurence Provost.
Comme pour tous les jeunes confiés à l’Ase, Mélody, accompagnés par son éducateur de suivi et son assistante familiale, prépare son retour chez ses parents en amont afin de prendre le temps de reconstruire la relation. « Je vais forcément être triste de quitter Laurence et sa famille, mais j’ai vraiment hâte de rentrer chez mes parents. Et je sais qu’on restera en contact ! », témoigne Mélody.
« C’est difficile de les voir partir quand on a vécu avec eux plusieurs années. Mais, je suis toujours contente pour eux car mon objectif est qu’il puisse retrouver leurs parents », complète Laurence.
Un accompagnement bénéfique
Actuellement en Bac pro Commerce, Mélody est fière de son évolution personnelle et scolaire. « Avant, je ne croyais pas en moi, j’avais tendance à baisser les bras devant les premières difficultés. Et grâce à Laurence, j’ai réussi à prendre conscience de mes capacités et à reprendre confiance en moi. Je suis très fière !, témoigne Mélody. Finalement, mon placement en famille d’accueil a été super bénéfique pour moi ! »
Les enfants en danger au cœur de l'action du Département
Le service départemental de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) apporte un soutien matériel, éducatif et psychologique aux enfants et aux familles qui rencontrent des difficultés risquant de mettre en danger ces enfants.
L'ASE assure une mission générale de prévention et de protection sociale en faveur de l’enfance et de la famille.
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